Abstract
La vie religieuse dans les zones rurales de l’Afrique romaine mérite d’être élucidée et approfondie. Nos connaissances des divinités honorées dans les campagnes africaines restent partielles. Dans les agglomérations secondaires, les paysans/les ruraux nous ont laissé des dédicaces religieuses, mais qui n’ont jamais fait l’objet d’une étude exhaustive. Les attitudes religieuses des ruraux n'ont été que fort peu étudiées. Le sujet est difficile car les sources sont rares, sèches et dispersées. Ce sont souvent des inscriptions trouvées hors contexte archéologique et attestant la présence d’un tel culte. On a essayé de jeter quelques lumières sur la vie religieuse dans les campagnes africaines, de faire l'histoire des idées des fidèles ruraux en Afrique romaine et les attitudes religieuses de ces populations. La question qui se pose est alors de savoir si les murs de la ville marquent une réelle limite religieuse et si les deux territoires considérés, dégagent une réelle spécificité.
Ces agglomérations souffrent d’un manque de témoignages qui pourraient renseigner sur les croyances et les pratiques cultuelles propres à cette partie de l’empire romain. Elles ont livré des inscriptions et documents figurés qui révèlent des cultes rendus à des divinités différentes et également du matériel archéologique qui montre que le religieux faisait partie du quotidien des habitants de ces zones. Notre objectif est de montrer que les agglomérations situées à la lisière des grandes villes, sont un territoire marqué par des pratiques cultuelles et des croyances à la fois communes et singulières.