Abstract
Principal maillon du système judiciaire ottoman, les tribunaux des cadis étaient gérés de manière centralisé et destinés à fonctionner de manière standardisée. Pourtant, leur fonctionnement pouvait montrer de nombreuses divergences liées aux contextes et configurations locaux. La manière de tenir es registres pouvait également varier d’un tribunal à l’autre, impliquant non seulement des différences de langue et de vocabulaire mais également différentes formes d’enregistrement. L’étude présente a été effectuée sur les registres des cadis de la ville d’Adana et ceux d’Üsküdar. Elle vise à rendre compte des différences que l’on relève au contact de ces deux « archives » avec une attention particulière prêtée aux configurations des rapports de pouvoir locaux et à leurs éventuels impacts sur la manière de tenir les registres.