Résumé
A l’orée de l’indépendance, la mise en place d’une institution judiciaire unifiée et sécularisée semblait participer de la construction d’un Etat de droit. Mais, la consécration judiciaire de la victoire politique du camp bourguibiste par l’« épuration », la chose sinon le mot, de la haute administration et la mise en place d’un dispositif de répression de la « sédition » youssefiste est venu contrecarrer la première tendance. Cette « transition » première manière constitue un moment privilégié, un observatoire des ambigüités de l’Etat-Bourguiba naissant.